Les doctorant-es et postdoctorant-es

Lisia Briot, doctorante en histoire

Lisia Briot est agrégée d’histoire. Elle a débuté en janvier 2023 une thèse en histoire financée dans le cadre du projet Kappa. Rattachée au LAHRA ((Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes), ses travaux doctoraux s’inscrivent essentiellement dans le cadre de l’axe 1 du projet intitulé « Approche comparée et historique des politiques de l’autonomie ». Sous la direction de Christophe Capuano, Lisia Briot s’efforce d’analyser, la manière dont les territoires locaux accompagnent les personnes dépendantes depuis le milieu du XX ème siècle jusqu’à nos jours. Elle explore la territorialisation des aides et services sociaux en portant une attention particulière à la question des inégalités dans la mise en œuvre et l’accès aux politiques publiques et aides sociales. La place et les interactions des différents acteurs  bénéficiaires, organisations, et professionnels du soin  retiennent son attention. Ces questionnements sont explorés dans le cadre d’une enquête menée au sein de trois territoires départementaux. Lisia Briot va tout d’abord réaliser une analyse de sources archivistiques. Elle mènera par la suite des entretiens avec des professionnels du soin, de l’aide sociale ou encore des élues et élus locaux. Le croisement de ces différentes données lui permettra de mettre en lumière les logiques de convergence et de divergence entre les territoires. 

Lisa Wacogne-Triplet, doctorante en sociologie

Membre du laboratoire Clersé (le Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques), Lisa Wacogne-Triplet a débuté en octobre 2023 une thèse de sociologie ayant pour but d’éclairer les évolutions de carrière des femmes ayant occupé les métiers les moins qualifiés au sein du monde médico-social. Ses travaux s’inscrivent dans l’axe 4 du projet KAPPA, intitulé « Marché du travail et régulation du secteur médico-social ». Sous la direction de Manuel Schotté et Jingyue Xing-Bongioanni, elle amènera la question du secteur médico-social en tant que voie de mobilité socioprofessionnelle. Il s’agira, entre autres, d’explorer l’impact de la trajectoire familiale ou encore l’effet des politiques de formation et de l’emploi sur les possibilités de carrière de ces femmes de classes populaires. Sensible à la contextualisation historique, Lisa tâchera de replacer ces évolutions de carrière dans une approche comparative intergénérationnelle, des années 1970 à aujourd’hui. Pour répondre à ces questionnements, elle aura recours à des méthodes mixtes avec l’exploitation de données administratives et la réalisation d’entretiens. Ces entretiens biographiques se dérouleront dans trois départements , auprès de professionnelles du secteur médico-social aux trajectoires variées ; d’autres entretiens non-biographiques seront également menés auprès de responsables d’instituts de formation. L’utilisation de ces méthodes permettra d’articuler les dynamiques de carrière d’ordre individuel avec les transformations aux échelles méso et macrosociale.

Marion Plault, postdoctorante en sociologie

Marion Plault est docteure en sociologie. Après avoir obtenu son Master 2 Professionnel de Sociologie-Démographie spécialité en Traitement des données quantitatives et démographie en 2009, elle a travaillé quelques années comme chargée d’études dans le domaine de l’emploi et de la formation auprès de plusieurs institutions. Elle a ensuite repris ses études et, en avril 2019, a soutenu sa thèse intitulée Métamorphoses et permanences des parcours professionnels en France (1968-2018). Pour une approche cohortale et sexuée des évolutions de l’emploi (prix de thèse de l’Université de Saclay 2019) et dirigée par Jérôme Deauvieau (ENS Ulm).  Spécialisée en méthodes quantitatives et en sociologie du travail et de l’emploi, Marion Plault rejoint le projet Kappa en septembre 2023. Dans ce cadre et, en en collaboration avec Jingyue Xing, Marion Plault cherchera à comprendre dans quelle mesure les rapprochements entre politiques en direction des personnes âgées et des personnes handicapées pourraient contribuer à la constitution d’un nouveau marché de l’offre unifié et d’un nouveau champ professionnel du care avec une identité professionnelle partagée. Dans cette optique, elle s’attachera à reconstituer les trajectoires-types (sectorielles, socioprofessionnelles et salariales) des professionnels du médico-social et à les analyser au regard des évolutions morphologiques du secteur.

Rémi Yin, postdoctorant en économie

Rémi Yin est docteur en Sciences Economiques. Il a obtenu sa thèse en 2018 à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne et à l’Ecole d’Economie de Paris intitulée "L’économie et la psychologie des choix intertemporels" sous la supervision de Fabrice Etile (PSE-INRA). Cette thèse vise à mieux comprendre les comportements de santé par le prisme de l’économie comportementale et de la psychologie.  En 2019, il intègre l’université du Luxembourg pour travailler sur l’insécurité économique, et le bien-être psychologique. En 2024, il rejoint le projet KAPPA pour travailler avec Sylvain Pichetti et Roméo Fontaine sur l’impact de la segmentation des politiques de l’aide à l’autonomie sur le recours aux aides humaines et son incidence sur les restes à charge des personnes en situation de handicap avant et après 60 ans. Ce travail empirique sera principalement réalisé à partir de l’enquête Phedre ainsi que de l’enquête CARE.

Julien Bourdais, postdoctorant en sociologie

Julien Bourdais a soutenu en 2019 une thèse réalisée sous la direction de Florence Weber. Intitulée "Mauvaises pentes", celle-ci explore les conséquences de la politique de lutte contre le grand renfermement asilaire amorcée dans les années 1980 en France. En réalisant une enquête ethnographique et en exploitant des données issues de la statistique nationale (HSI), Julien Bourdais s’est employé à documenter ces conséquences à l’échelle des biographies des publics de l’hospitalisation psychiatrique. À un premier niveau, il s’est intéressé aux hospitalisations en des termes chronologiques. Cela l’a amené à décrire à quelles conditions l’importante fragmentation des hospitalisations psychiatriques pouvait construire des tournants biographiques. À un second niveau, l’échelle des biographies lui a permis de mieux documenter le phénomène encore mal connu de la descente sociale. Par contraste avec la période asilaire, le recrutement du public hospitalier de la psychiatrie s’est étendu vers les classes moyennes et supérieures d’une part, et s’est en partie brouillé, d’autre part du fait de la montée de l’inactivité masculine sur la période étudiée. En février 2024, Julien Bourdais a rejoint en tant que postdoctorant l’équipe des sociologues de l’axe 3 du projet Kappa. Dans ce cadre, Julien explore l’accès aux aides des personnes en situation de handicap au moyen d’enquêtes de type ethnographique.